Le diocèse d’Incheon lance une campagne de recyclage dans le
cadre d’un plan d’action lancé par l’Église coréenne
Publié le 10/11/2021
Le diocèse d’Incheon, à 50 km de Séoul, a lancé une campagne
de recyclage dans le cadre d’un plan d’action sur sept ans lancé par l’Église
coréenne. Ce plan se base sur une action collective au service de la Création,
explique le père Jeong Seong-il, responsable du département environnement du
diocèse d’Incheon. Le nouveau projet fait partie d’une des réponses de l’Église
locale au « cri de la terre » évoqué par l’encyclique Laudato Si. La ville
d’Incheon a souffert, depuis des années, de niveaux élevés de pollution.
Sœur Moon Jeom-suk, une religieuse sud-coréenne, secrétaire
du département environnement du diocèse d’Incheon.
Le diocèse sud-coréen d’Incheon, une ville portuaire située
à 50 km à l’ouest de Séoul, a lancé une campagne de recyclage afin de contribuer
à nettoyer l’environnement des déchets non recyclables et de la pollution. Le
département environnement du diocèse d’Incheon gère plusieurs points de
recyclage qui collectent des matériaux abandonnés par les habitants, afin de
les trier pour les déchets et le recyclage. Le père Jeong Seong-il, responsable
du service diocésain, interrogé par le journal Catholic Times of Korea,
explique que le projet a été lancé en juillet après la signature, en avril,
d’un accord entre le diocèse et la ville d’Incheon. Les autorités municipales
d’Incheon se sont inspirées de la ville de Seongnam, au sud de Séoul, qui a
introduit un projet pilote l’an dernier, en ouvrant des points de recyclage
destinés à mieux collecter et trier les déchets.
Selon les médias locaux, le gouvernement cherche à lancer
divers projets similaires afin de lutter contre la pollution environnementale.
Le père Jeong souligne que le projet diocésain a également pour but de
permettre aux églises locales de supprimer les déchets non recyclables. Le
prêtre explique aussi que le projet fait partie d’une des réponses de l’Église
locale au « cri de la terre » évoqué par le pape François dans son encyclique
Laudato Si. L’an dernier, l’Église coréenne a lancé un plan d’action sur sept
ans, basé sur une action collective au service de la Création, selon les
principes de l’écologie intégrale, afin de construire un monde durable.
Des niveaux de pollution élevés enregistrés à Incheon
Les produits à base de papier, de plastique, de verre et de
métal sont triés, et les matériaux recyclables sont alors vendus à différentes
sociétés. Sœur Moon Jeom-suk, secrétaire de département environnement du
diocèse, décrit le projet comme « un martyre vert, une révolution verte et une
mission verte ». La religieuse coréenne explique qu’il est essentiel de former
les gens au recyclage, et que le diocèse a lancé des projets éducatifs
environnementaux au centre pastoral social de Dapdong, à Incheon. Sœur Moon
confie que le projet diocésain contribue aux objectifs des autorités
municipales d’Incheon, qui projettent de mettre complètement fin aux décharges
dans la région métropolitaine d’ici 2025.
Incheon, qui compte environ 2,8 millions d’habitants, est un
centre d’affaires et de transports, avec notamment l’aéroport international
d’Incheon, ultramoderne – le plus grand et le plus fréquenté du pays. La ville
a souffert de niveaux élevés de pollution de l’air et de l’eau depuis des
années, expliquent plusieurs organisations environnementales. Ces derniers
temps, le gouvernement de Séoul a donc relancé ses efforts contre la pollution,
en particulier afin d’améliorer la qualité de l’air.
En 2017, les autorités locales ont fourni des aides
financières afin de remplacer plusieurs centaines de chaudières industrielles,
dans le but de réduire la pollution de l’air et d’économiser de l’énergie. Le
père Jeong explique que même si les activités économiques sont vitales pour des
villes comme Incheon, la situation environnementale actuelle dans le monde est
une question « de vie ou de mort » pour l’humanité, qui doit y faire face de
toute urgence.