11 oct. 2021

L’archidiocèse de Daegu favorise une culture du partage auprès des plus démunis affectés par la pandémie

L’archidiocèse de Daegu a lancé, en juin, le programme Sharing Warehouse afin de venir en aide aux personnes affectées par la pandémie. Onze paroisses participent à l’initiative, qui a vu le jour sous l’impulsion de Mgr Thaddeus Hwan-ki, qui souhaitait couvrir les communautés dans le besoin restant en dehors des programmes sociaux du gouvernement. « Les revenus ont été particulièrement difficiles pour les gens, mais beaucoup de voisins ne pouvaient pas venir ouvertement pour partager leur situation », explique le père Choi Gwang-gyeong, responsable du département social de la paroisse de Hyeonggok.

Des catholiques de l’archidiocèse de Daegu apportent une aide à un voisin dans le besoin, dans le cadre d’un programme caritatif de l’Église locale.

Des catholiques de plusieurs dizaines de paroisses sud-coréennes se sont associés pour collecter des fonds destinés à un programme de bienfaisance, afin de soutenir leurs voisins dans le besoin, subissant les conséquences économiques de la crise sanitaire. Le programme Sharing Warehouse, lancé par l’archidiocèse de Daegu, couvre onze paroisses qui cherchent à rassembler de l’argent et diverses aides matérielles afin de subvenir aux besoins essentiels des personnes démunies, privées des programmes sociaux nationaux. 

Selon le journal sud-coréen Catholic Times, l’initiative a débuté en juin dernier, alors qu’une nouvelle vague frappait le pays et la région. Le programme a vu le jour après des suggestions de Mgr Thaddeus Hwan-ki Cho, archevêque de Daegu, qui souhaitait couvrir les communautés dont le gouvernement ne s’occupe pas.



Alors que beaucoup de pauvres visitent les salles paroissiales pour venir y chercher des produits dont ils ont besoin, des membres du programme social de l’Église locale font également du porte à porte pour rendre visite aux voisins démunis de leurs communautés, afin de leur apporter des aides. Tout le monde peut donner de l’argent, de la nourriture et d’autres produits de base au programme Sharing Warehouse, afin de les partager avec leurs voisins. 

Au début, plusieurs groupes caritatifs catholiques ont commencé à remplir les boîtes destinées aux plus démunis, puis des petits dons ont été envoyés par des paroissiens, des prêtres, des religieux et religieuses. Andrew Park, directeur de la branche sociale de l’archidiocèse de Daegu, explique que l’Église locale a soutenu avec succès une « culture du partage » auprès des communautés locales. « Cela devient une culture dans laquelle les gens ne se contentent pas d’apporter des aides, mais parlent aussi avec leurs voisins dans le besoin, en ouvrant leur cœur. »

16,7 % de Sud-Coréens sous le seuil de pauvreté en 2019

Certaines paroisses ont lancé des groupes cherchant à rejoindre différents types de catégories de personnes dans le besoin. Ainsi, dans la paroisse de Naedang, les catholiques soutiennent en priorité les plus âgés isolés, en leur offrant des biens essentiels et en tissant des liens d’amitié avec eux. La paroisse de Songhyeon a ouvert un abri pour les habitants démunis. La paroisse de Hyeonggok utilise des bons d’échange et livre des aides en porte à porte à ceux qui ne peuvent venir en personne. Le père Choi Gwang-gyeong, responsable du département social de la paroisse de Hyeonggok, assure que le programme caritatif a été vital pour ceux qui ont été les plus affectés par la pandémie. 

« Les revenus ont été particulièrement perturbés pour les gens, mais beaucoup de voisins ne pouvaient pas venir ouvertement pour partager leur situation. Ils sont restés à l’écart des aides sociales publiques », explique le prêtre. Selon un rapport de US News publié en 2020, la Corée du Sud est devenue la 11e économie la plus puissante au monde. Toutefois, l’OECD (Organisation de coopération et de développement économiques) a rapporté, en 2019, que près de 16,7 % de la population, sur 52 millions d’habitants, vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui place le pays au 5e rang sur 33 pays développés, en termes de pauvreté relative.